Eradication "définitive" du trachome dans les régions du nord du pays (spécialiste)

ALGER- Le trachome a été "définitivement éradiqué" dans les régions du nord du pays, a annoncé vendredi le président du comité d’experts chargés de la campagne nationale de lutte contre le trachome, le Pr Amar Aïlem, qui prévoit son élimination dans les régions du sud dans trois à cinq ans.

Evaluant la première étape de la campagne de lutte contre le trachome entamée en 2012 dans les régions du sud et certaines wilayas des hauts plateaux, le Pr Aïlem a souligné que l’Algérie avait "définitivement éradiqué" cette maladie dans les régions du nord du pays qui compte plus de 90% de la population, ajoutant que cette affection sera éliminée dans les régions du sud dans trois à cinq ans.

Le trachome, une maladie des yeux contagieuse pouvant entraîner la cécité, s’est répandu ces dernières années dans plusieurs régions du pays. Cette affection est également répandue actuellement dans certains pays développés à l’instar des Etats Unis et de l’Australie.

Le spécialiste a précisé que la direction de la prévention du ministère de la Santé s’est engagée à éradiquer le trachome, suite à l’installation d’un comité d’experts et à la mobilisation de plus de 1000 médecins et paramédicaux pour suivre la stratégie qui s’étale de 2013 à 2015.

Le Pr Aïlem, qui est également chef de service au CHU Mustapha Pacha, s’est dit satisfait des résultats de la première étape de la campagne menée en 2013 dans 12 wilayas du sud et trois wilayas des hauts plateaux.

Lors de cette campagne, 260.000 élèves du cycle primaire issus de ces wilayas ont été auscultés et traités par les équipes médicales, suivant les recommandations de l’OMS.

La durée du traitement actuel est plus courte puisqu’il s’agit d’appliquer des gouttes, contrairement au traitement auparavant administré qui consistait à appliquer une pommade pendant une durée beaucoup plus longue.

Cette campagne sera élargie, dans les régions du sud, aux enfants non scolarisés âgés entre 0-4 ans, aux stagiaires des instituts de formation professionnelle, aux lycéens et autres catégories socioprofessionnelles.

La deuxième partie de la première étape débutera samedi dans les wilayas du sud et s’étalera jusqu’au 15 mai. Elle concernera les enfants traités âgés entre 5 et 10 ans et consistera à s’assurer de l’efficacité du traitement administré.

aps:Vendredi, 25 Avril 2014 13:22