Lancement d’un projet de recherche Maghrébin sur la riposte au paludisme

GHARDAIA - Un Projet de recherche Maghrébin de "haute qualité" sur la riposte au paludisme et la sensibilité aux agents vecteurs notamment l’Anophèle (sergentii) vient d’être lancé par l’Institut Pasteur Algérie (IPA), a affirmé samedi à Ghardaïa le directeur général de cet institut.

Ce projet médical de recherche Maghrébin est mené en étroite collaboration par des experts et entomologistes des instituts Pasteur de Paris, de Maroc, de Tunisie et d’Algérie, a déclaré à l’APS, le Pr Kezzal .

Cette recherche vise à développer une stratégie scientifique commune pour éradiquer le paludisme en étudiant le moustique hématophage "Anophèle femelle" notamment "Anophèle Sergentii", une espèce vectrice du paludisme dans les zones sahariennes des trois pays du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc), a-t-il fait savoir.

Cette recherche commune aux trois pays du Maghreb tentera de trouver "une stratégie sur la base des études épidémiologiques et entomologiques, le développement des gîtes d’anophèles, leur fonctionnement biologique et leur capacité de résistance vis-à-vis des insecticides et pesticides utilisés", a-t-il précisé.

Cette initiative scientifique s’inscrit dans la logique du plan de renforcement des mesures de veille et de prévention efficace pour faire face à toutes menaces sanitaires à potentiel épidémique, présenté jeudi dernier à Ghardaïa par le ministre de la santé , de la population et la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf , et salué par le représentant à Alger de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a-t-il ajouté.

Le même responsable a également révélé qu’un plan d’action de stratégie de développement de son Organisme a été mis en place pour renforcer les acquis réalisés ces dernières années en matière de surveillance des menaces sanitaires à potentiel épidémique et les différentes maladies émergentes et réémergentes conformément au règlement sanitaire international (RSI).

Les principales mesures de ce plan visent le renforcement des moyens humains et matériels au niveau central (Alger) en améliorant la qualité et la performance dans la prise en charge des malades pendant la phase de diagnostic et de traitement de la maladie, à travers la mise en place d’un centre de référence et d’excellence "hautement performent" pour la grippe, la tuberculose, l’arbovirose et les antibiotiques, a-t-il expliqué.

Ce plan d’action prévoit également le développement des trois antennes de IPA de M’Sila, Oran, Constantine en les érigeant en centres de référence en matières de grippe, VIH, des maladies émergentes et réémergentes infectieuses ainsi que les antibiotiques et de faire de ces antennes des unités de recherche et de développement en matière de santé, a-t-il révélé.

Par son capital humain hautement qualifié et les expériences acquises, l’institut Pasteur Algérie devenu un centre de référence pour l’Afrique se déploie pour anticiper contre toutes menaces sanitaires, selon ce responsable.

A propos de la fabrication des sérums anti scorpionique, antirabique et anti vipérins, par l’IPA, le Pr Kezzal, a assuré que la production nationale existe qu’il faut améliorer la qualité d’inoculation passant de l’intramusculaire à intraveineuse.

Dans ce sens des projets de partenariat avec l’Inde, Cuba, USA et autres pays européens en matière de fabrication de sérum et de culture cellulaire sont à l’étude en vue de créer une industrie de sérum a-t-il indiqué , ajoutant que l’IPA s’attèle à renforcer ses réseaux , à investir dans la recherche et également à mettre à niveau ses structures par des moyens modernes permettant de répondre qualitativement aux besoins de la santé.

APS Samedi, 14 Février 2015 12:20