Ils auront à diagnostiquer les germes hautement dangereux Deux laboratoires inaugurés à l’Institut Pasteur d’Algérie

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a procédé hier, à l’annexe de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), à Sidi Fredj (Alger), à l’inauguration de deux laboratoires de haute sécurité biologique.

Construits sur le site de l’annexe de virologie de l’IPA, à Sidi Fredj, le premier de ces laboratoires, le P2, aura pour mission principale la prévention et la lutte contre les arboviroses (virus à transmission vectorielle par les moustiques et les virus émergents).
Il aidera à la surveillance des infections neuro-invasives au virus West Nile, le diagnostic des arboviroses importées, à l’instar de la fièvre de la vallée de Rift, la dengue ou la fièvre jaune des pays limitrophes (Mali, Mauritanie…) et des pays de l’Asie. Il servira aussi pour la recherche sur les arbovirus à l’échelle nationale et internationale.

Le second laboratoire, le P3, qui a été inauguré hier, est unique en Algérie, les activités qui y seront menées sont le diagnostic et l’investigation des alertes épidémiques aux agents biologiques hautement pathogènes (de la classe 3 ou 4), tels Ebola, H5N1 et le Coronavirus. Comme pour le P2, ce laboratoire servira aussi à faire de la recherche internationale et nationale en biosécurité-biosûreté et la formation sur la manipulation des agents pathogènes dans le monde académique et industriel. « Il est doté d’une technologie qui n’existe pas dans les laboratoires normaux.

C’est un laboratoire qui aidera la biologie en Algérie à protéger la population contre des germes dangereux, de niveau 3, contre lesquels il n’y a pas de vaccin », selon le docteur Derar Faouzi, chef de service de ce laboratoire. Intervenant à l’occasion de cette inauguration, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a souligné que ces laboratoires fonctionneront avec des chercheurs algériens de haut niveau et de compétence mondiale, ayant reçu des formations notamment en Algérie et aux Etats-Unis, afin de permettre une qualité de soins meilleurs aux Algériens.

« Ce sont des laboratoires de très haute qualité, contenant des machines ultramodernes, permettant aux employés de travailler dans d’excellentes conditions en vue d’offrir un service public de qualité aux citoyens », a-t-il ajouté. Selon le directeur de l’IPA, le professeur Omar Kezzal, les deux laboratoires disposent des équipements nécessaires au démarrage « test » de leurs activités ainsi que d’un personnel algérien formé en Algérie et à l’étranger et sont dotés d’un matériel performant.

EL WATAN Rabah Beldjenna